Histoire

Le bourg de Tramayes est très ancien. 

D’après la préface du cartulaire de Saint-Vincent de Mâcon, il existait à Tramayes, au lieu-dit « la Rolle », au IVe siècle un château qui servait de rendez-vous de chasse aux rois de Provence et de Bourgogne. 

Le nom de Tramayes viendrait d’une route romaine ou d’un chemin de traverse, Tramaculum, qui passait à travers les monts et raccourcissait la voie de Lyon à Autun. Il en reste quelques traces à Germolles et à Tramayes. Il est certain que Tramayes est un très vieux passage et qu’il existait une piste préhistorique avant les Gallo-Romains1. La montagne de Vannas est un véritable site stratégique. En 1590, la garde était un poste fortifié, dont il reste quelques ruines, dépendant du baron de la Bussière. La même charte Saint-Vincent de Mâcon indique qu’en l’an 958, l’église de Tramayes était sous le vocable de Saint-Germain. Elle fut ensuite sous le vocable de Saint-Jean-Baptiste. Elle relevait de l’évêque de Mâcon. Au xe siècle, le nom s’orthographiait déjà Tramïe. En 1831, on mit au jour au hameau de Chavannes, dans un lieu isolé, des tombeaux qui semblaient dater des premiers siècles de l’ère chrétienne.

Plus récemment, on découvrit au lieu-dit « la Madone », deux pierres de haches taillées et polies. On découvrit aussi des vestiges de constructions romaines et des déblais antiques le long de la voie romaine. En 1686, on avait trouvé à Saint-Point plusieurs médailles de l’empereur Dioclétien.

La seigneurie de Tramayes avait été constituée le 8 juin 1380 à Antoine Isabeau Villion par Marguerite de Mailly. En 1596, la seigneurie appartenait à Claude Bullion, l’oncle de celui qui frappa le premier Louis d’or. Le château actuel a été construit en 1598. En décembre 1556, des lettres patentes du Roi Henri II signées à Saint-Germain-en-Laye, transfèrent à Tramayes, sur la demande de Guillaume de Saint Point, les quatre foires annuelles et les marchés de chaque vendredi que le feu roi Louis XII avait concédé en 1503 à Jean de Saint Point, aïeul dudit seigneur, mais le seigneur de Saint Point en gardait les droits[réf. nécessaire]. Aussi le 26 mai 1672, Claude Bullion, seigneur de Tramayes, achètera pour la somme de 23 544 livres les droits revendiqués par le seigneur de Saint-Point. En 1572, le roi Charles IX, qui se rendait à Lyon, passa par Tramayes. Quant au château de la Motte, à l’ouest de Montillet, on dit qu’il était celui qui fut bâti par Pierre Montboissier, dit Pierre le Vénérable, abbé de Cluny, pour tenir en échec un château que Hugues de la Chaux, seigneur de la Bussière, avait fait construire au Fournay, paroisse de Montagny. On ignore l’époque où fut détruit le château de la Motte. Son emplacement, les propriétés et les rentes nobles qui en dépendaient furent achetés vers 1576 par 'Philibert de Fautières, seigneur d’Audour, à Claude de Guise, abbé de Cluny.

LIEUX ET MONUMENTS

Le Château de Tramayes

Il est situé sur la commune, au col qui sépare les vallées de la Grosne et de la Valouze. Il fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le 14 mars 1977. Celui-ci est une propriété privée.

L’Eglise Saint Jean Baptiste

Remarquable par son haut clocher, protégé au titre des Monuments historiques, elle appartient à l’art roman et dispose d’un appareil décoratif fait de colonnes et de pilastres.

Le signal de la Mère Boîtier

Sommet située sur la commune.

Du haut de ses 758m, il est l’un des points culminants des monts du Mâconnais, avec le Mont Saint Cyr dont le sommet se situe à Montmelard, sur la bordure orientale du Massif Central.

Il s’appelait autrefois mure Boîtier, le toponyme mure pouvant désigner un site anciennement peuplé. Une légende dit aussi que le nom donné à ce sommet viendrait du nom d’une aubergiste locale assassinée à une époque où l’on voyageait encore en diligences.

Depuis la table d’orientation, qu’on atteint par un sentier assez raide, on découvre un panorama étendu sur la Bresse, le Beaujolais et les Monts du Mâconnais, avec leurs talus abrupts tournés vers l’ouest et leurs flancs en pente douce orientés à l’est. Sous le sommet se situe une aire de pique-nique et le sentier des «  dessous de la Mère Boîtier » long de 1.6km.

Il a donné son nom à la communauté de communes Saint Cyr Mère Boîtier entre Charolais et Mâconnais.

Anecdotes

  • Un circuit de randonnées VTT se nomme «  le Trans de la Mère Boîtier »
  • Par beau temps, il est possible de voir le Mont Blanc
  • La municipalité à donner le nom de salle de la Mère Boîtier à l’une des salles de la Mairie ayant vu dessus et le nouveau groupe scolaire porte le nom d’Ecole Mère Boîtier

Personnalités liées à la commune

  • Joseph DUFOUR, né le 13 décembre 1754 à Tramayes, est décédé le 15 janvier 1827 à Paris. Il était créateur et fabricant de papier peint. Une salle communale porte son nom ainsi qu’une rue de Mâcon.  L’une de ses œuvres orne la salle du Conseil Municipal.
  • Léon François CHERVET, né en 1839 à Tramayes, sculpteur. Mort le 4 janvier 1900 à Paris
  • Pierre ROHMER : livre Tramayes hier et aujourd’hui en 1984
  • Lucien BIRGE : mathématicien, y réside régulièrement

Maires

  • 1935-mars 1971 : Marcel DESCOURS
  • Mars 1971 – mars 1989 : Comtesse Gersende de Quatrebarbes
  • Mars 1989 – 1994 : Jean GUILLAUD
  • 1994 à aujourd’hui : Michel MAYA